On l’associe souvent à un véritable parcours du combattant. Chaque année, des centaines de milliers de candidats doivent faire face à Parcoursup pour accéder à une formation post-bac.
Qu’ils soient élèves en terminale ou étudiants en réorientation, quelles sont les pratiques des inscrits sur la plateforme du ministère de l’Enseignement supérieur ? Comment s’orientent-ils ? Quel est leur plan B si les choses ne se passent pas comme prévu ? Diplomeo a interrogé 2 054 jeunes inscrits sur Parcoursup.
Parcoursup : une étape prise au sérieux par les lycéens
Tout comme le bac, l’entrée dans le supérieur est une étape marquante dans le parcours des adolescents vers la vie adulte. Sans surprise, 87 % des inscrits sur Parcoursup estiment que la procédure est importante pour eux.
Mais ce n’est pas pour autant qu’ils s’y prennent tôt pour saisir et valider leurs vœux. Si 1 inscrit sur 2 a saisi ses vœux en février, 1 sur 3 l’a fait en mars, tandis que la date butoir de formulation des vœux s’arrêtait au 9 mars cette année. Alors qu’ils ont désormais jusqu’au 6 avril pour confirmer leurs vœux, la moitié d’entre eux ont prévu de le faire pendant la fin mars et 30 % seulement en avril. Un calendrier qui semble logique, étant donné que les élèves de terminale doivent jongler entre Parcoursup et les épreuves de spécialité du bac au mois de mars.
S’ils prennent leur temps pour valider leurs choix sur la plateforme gouvernementale, c’est probablement aussi parce qu’ils multiplient leur nombre de vœux. Effectivement, les répondants semblent prudents et sont une majorité à en saisir plusieurs :
-
36 % saisissent le maximum de 10 vœux sur la plateforme
-
18 % entre 8 et 9 vœux
-
26 % entre 3 et 6 vœux
-
5 % moins de 2 vœux
Les inscrits Parcoursup face à eux-mêmes ?
Parcoursup est une phase décisive qui ne laisse pas les jeunes émotionnellement indifférents : 52 % d’entre eux se disent stressés, 45 % inquiets et 26 % perdus dans le cadre de la procédure.
Même s’il s’agit d’une période évidemment stressante, puisque sélective, le plus inquiétant reste que 2 sondés sur 5 ne se sentent pas correctement accompagnés dans leur orientation.
Pourtant, ils restent pour la plupart bien entourés : 70 % déclarent être accompagnés par leurs parents, 57 % par leur professeur principal et 13 % par leurs adelphes (frères ou sœurs). Seulement 8 % sont quant à eux encadrés par un conseiller d’orientation en CIO et 2 % par un coach privé.
Pour se renseigner sur leur avenir, à peine 13 % déclarent se rendre chez le conseiller d’orientation de leur école. En revanche, plus de 7 sur 10 s’appuient sur les sites d’orientation en ligne dans ce but. 4 sur 10 passent également par les salons étudiants et les journées portes ouvertes pour préciser leur projet. Une génération qui prend les devants pour trouver la formation qui lui correspond !
Vœux "parachute", formation hors Parcoursup : plusieurs plans de secours pour trouver chaussure à son pied
Les candidats redoublent d’astuces pour ne pas se retrouver sur le carreau. Par exemple, 2 sur 3 entrent des vœux “parachute”, des formations “de secours” qui les intéressent moins que leurs vœux principaux, pour s’assurer de ne pas finir sans formation à l’issue de la procédure. Ainsi, 28 % des sondés avouent avoir entré en moyenne 2 vœux “parachute” et 26 % en ont entré entre 3 et 6.
Du reste, 30 % des sondés n’attendent pas que la sentence du portail gouvernemental tombe : ils s’inscrivent d’ores et déjà à des formations hors Parcoursup avant même de recevoir les réponses des écoles. C’est d’ailleurs l’option numéro 1 pour la majorité des inscrits afin de maximiser leurs chances de trouver un cursus à la fin de la procédure.
De fait, si leurs vœux se retrouvent sur liste d’attente ou refusés à la fin de la procédure, les candidats ont déjà d’autres plans en tête :
-
52 % déclarent qu’ils chercheraient une formation hors Parcoursup
-
41 % ont prévu de travailler
-
39 % tenteront leur chance avec la procédure complémentaire de la plateforme
-
27 % chercheront une rentrée décalée
Découvrez notre infographie sur l'état d'esprit des lycéens
Étude réalisée du 7 au 16 mars 2022 auprès de 2 054 jeunes âgés de 17 à 19 ans, selon la méthode des quota
